François Bayrou, un authentique démocrate-chrétien .

Je vais ajouter un petit texte à mon texte d’hier .J’ai écouté l’entretien de François Bayrou hier sur tf1 Il fait le constat de l’endettement ,propose aux partis politiques de le constater également et donc de le soutenir ou au moins de s’abstenir pour qu’une politique de réduction de la dette soit mise en place. Je ne suis pas sûr que les partis politiques puissent adhérer à une telle démarche et c’est ce qui risque de provoquer sa chute. Cependant , comme je l’ai écrit hier , il se peut que par prudence ou par stratégie ( attendons 2027 , n’accroissons par le désordre , ne faisons pas de cadeau à Lfi) ,il se peut que le ps et le Rn s’abstiennent . Ce n’est pas dont je veux parler

Ce que je souhaite souligner c’est qu’en agissant comme il le fait ,il s’inscrit dans une tradition démocrate-chrétienne et donc qu’il reste fidèle à lui-même. L’idée est la suivante : on constate un problème , la communauté en débat , et on charge un dirigeant de mettre en oeuvre la politique débattue. En cela , il me semble qu’il est fidèle à la démocratie chrétienne. L ‘ historien Olivier Christin a montré de manière convaincante que l’on peut soutenir que la démocratie délibérative moderne est née dans les couvents du Moyen-Age. Les moines discutent entre eux et élaborent collectivement une politique. Je crois que Bayrou est l’héritier de cette politique . La communauté villageoise ou urbaine délibère , et. décide ( ce sont souvent les notables) et le responsable la met en oeuvre. En ce sens , il rejoint d’anciennes traditions et il se peut que  » le pays dans ses profondeurs » , comme le disait le général de Gaulle , l’approuve. En cela il se distingue de la démagogie des partis populistes et de l’autoritarisme étatique bonapartiste et gaulliste ( l’historien René Rémond avait souligné dans son  » Histoire des Droites en France » que le gaullisme était l’héritier du bonapartisme ) . En cela , Bayrou demeure fidèle à une tradition démocrate – chrétienne, paysanne ou peut -être béarnaise. Ce n’est pas pour rien qu’il est le biographe d’ Henri IV.

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